Hi'.
- Reel :
Reel est mon "tulpae".
Il a été créé vers mars 2013, et abandonné en mai 2013.
Quand j'ai découvert les tulpae, j'y ai vu des "personnages de luxe". L'autonomie était le point essentiel pour moi. La capacité pour un personnage d'agir par lui-même.
J'ai donc créé Reel, pour "réel", un tulpae destiné à être libre. J'ai donc choisi un renard anthropomorphe, pelage rouge sombre, plutôt frêle et soigné.
J'avais décidé à l'époque de lui donner trois traits principaux : "rebelle", "rusé" et "bon vivant". Mon idée était d'en faire un noble raffiné qui chercherait constamment à se distraire.
J'ai décidé de réviser son caractère lorsqu'il s'est manifesté. Il est devenu bien plus sauvage, bien moins noble, et à mesure des séances, toujours plus méfiant et agressif.
- Victory :
Victory est mon personnage.
Elle a été créée dans l'été 2012, et "tulpaforcée" vers avril/mai 2013.
En gros il s'agissait d'une réaction à l'échec de Reel, vu que j'ai décidé de faire tout le contraire de ce qui était conseillé. J'ai donc pris un personnage accessoire, le moins important que j'avais, et je l'ai directement "imposée".
J'avais aussi choisi Victory parce qu'elle est très silencieuse, qu'elle bouge peu et qu'elle obéit facilement. Bref --> facile. Et elle a un "coeur de pierre", donc je supposais qu'elle n'allait pas me faire des crises existentielles.
(J'avais tort.)
Bref, c'est une ponette terrestre médiévale avec toute une histoire, qui parle en anglais et qui a accompli plus en deux heures que Reel en deux mois.
/!\ Au risque d'insister, je ne considère pas Victory comme un tulpae.
Notamment je n'hésite pas à la faire agir et même si j'ai fait des séances classiques, en gros je me contente de l'imaginer avec moi en permanence.
Je suis persuadé qu'un tulpae c'est plus que ça.
Je n'ai pas prévu de faire un journal suivi -- ce sera si je reprends Reel. J'ai juste prévu de raconter des anecdotes avec Victory.
19.11.2013 - Le "frisson"
**********
Le matin même je m'étais promené avec Victory, et constaté que rien n'avait changé depuis mai. En gros le tulpaforcing passif seul ne suffit pas, mais on le sait à force.
L'après-midi j'avais une réunion de travail. J'ai placé Victory à l'écart de la table. Elle était donc aussi présente qu'un meuble... sans être méchant mais voilà quoi.
Et puis...
Et puis je ne sais plus pourquoi j'ai imaginé qu'elle avait posé les sabots sur la table, peut-être intéressée par les discussions, puis elle est montée sur la table et est allée s'asseoir, sur la table, à côté de moi, en mode chevalière.
Le point intéressant, c'est que j'ai ressenti un frisson. Or quand je commence une séance de tulpaforcing actif, je ne commence pas avant d'avoir ressenti un frisson -- un des indices me confirmant que je suis assez concentré. Ce frisson est revenu deux-trois fois durant la réunion.
Je ne vais pas théoriser ici mais je note que la proximité a joué, que de petits mouvements (comme la crinière ou le sabot) comptent aussi mais surtout qu'il faut chercher à briser la routine.
**********
28.11.2013
********
En allant au magasin, Victory devant moi, j'ai soudain pensé à "boule de nerfs".
Pour ceux qui se souviennent, lorsque j'avais créé mon Wonderland j'avais un problème avec des fenêtres trop basses, et après avoir tout essayé j'avais fini par dire qu'elles étaient "imposantes" ("écrasantes" fonctionne aussi) pour les mettre à bonne hauteur.
Il se trouve que "boule de nerfs" a eu le même effet. Ce n'est pas flatteur mais ça a consolidé la taille de Victory, ses couleurs et son trot.
Plus aucune idée de comment ce terme m'est venu en tête mais c'est désormais un trait officiel qui la caractérise.
02.02.2014
********
Mes séances se sont orientées sur l'auto-visualisation. Instaurer la gravité dans le Wonderland. Apprendre à marcher. Apprendre à sentir. En somme, je me traite comme si j'étais moi-même un tulpae.
Ce soir, dans le train, j'ai testé deux exercices.
Le premier a consisté à me faire suspendre avec une corde par les poignets. J'avais prévu de rester ainsi durant tout le voyage, avec l'espoir de ressentir la gravité, la corde et la douleur dans les bras. Exercice interrompu par manque de concentration.
Le second a consisté à aligner environ dix cases de "marelle" au sol et à essayer de marcher à raison d'un pas par case. J'ai maintenu le torse en avant -- centre de gravité -- et travaillé le mouvement des jambes. Chose amusante, Victoire était là pour jouer les tulpamanciennes et me dire "continue, essaie encore". Après quatre allers-retours, pas d'amélioration.
Se mettre à la place du tulpae est... instructif.