Ce n'est pas le meilleur moment, mais en y réfléchissant j'en ai un bien marquant.
C'était avec Reel, du temps où je subissais le "syndrome du parroting" (ouais ouais on va parler de ce moment-là). Pour ceux qui ne savent pas, ce syndrome consiste à ne surtout pas faire agir son tulpae -- au point d'empêcher qu'il agisse par lui-même.
J'étais dans le train, allongé dans l'herbe avec mon tulpae posé contre un arbre, à lui parler de tout et de rien (ça date d'avril 2013 cette histoire) quand soudain il tourne la tête vers moi.
Jusqu'alors j'avais considéré que Reel était conscient, mais "endormi". J'avais développé la technique du "double-tap" pour vérifier si ses petits gestes étaient du parasitage, en les réprimant, puis en regardant si le geste se répétait. S'il ne se répète pas, c'était du parasitage, sinon ça venait bien de lui. Aujourd'hui, même si on évite toujours le parroting, on considère par défaut que tout vient du tulpae -- mais à l'époque... voilà quoi. Merci les guides.
J'ai donc appliqué le "double-tap" à son mouvement de tête, en le réprimant. Et le mouvement s'est répété. À l'identique. Encore. Et encore.
Les autres pourront compléter l'anecdote, je m'en tiendrai là pour dire que c'était la toute première manifestation de Reel. Et à l'époque j'avais "un brin" paniqué.
Je pourrais aussi évoquer comment Victory a gagné le droit d'être à mes côtés, mais en fait ce n'est pas le plus mémorable. Quand je réfléchis aux meilleurs moments, ce sont plutôt ceux où on se dispute.
Par exemple, un jour où je devais aller à la poste, je m'apprêtais à sortir quand je me rends compte qu'elle n'avait pas bougé de sa place. Je lui fais, "on y va", et elle fait "non". J'ai passé 5-10 minutes à négocier avec elle pour qu'elle me suive.
Pour moi les moments marquants sont ceux qui me donnent vraiment l'illusion que le tulpae a sa volonté propre.